En ce qui concerne l’échantillonnage :
- Nous chercherons à définir un mode de prélèvement soit pour un prélèvement sur une parcelle, soit pour un prélèvement à la récolte, en sortie de parcelle. Pour cela, nous évaluerons la spatialisation des contaminations à l’échelle d’une parcelle. Puis, nous étudierons et définirons les modalités de prélèvements des échantillons végétaux (répartition sur la parcelle, période de prélèvement) de façon à obtenir un échantillon représentatif de la parcelle. Pour toutes ces expérimentations, une recherche de financement sera effectuée par les partenaires.
- Nous définirons un protocole de traitement de l’échantillon détaillant toutes les étapes de manipulation et de réduction nécessaires entre le prélèvement au champ et l’analyse en laboratoire (par exemple : conditionnement, stockage temporaire). Ce protocole sera conçu pour faciliter la traçabilité des actions appliquées aux échantillons.
- Enfin, nous définirons un mode de conservation, à long terme, des échantillons afin de construire une banque d’échantillons utilisable a posteriori pour la recherche d’autres contaminants. Le cahier des charges pour la construction de la banque d’échantillons sera défini.
Un des objectifs visés par le RMT étant l’approche multicontaminants, ce travail se fera en partenariat avec le chantier 3 sur les mycotoxines, afin de dégager des modalités de prélèvements, des protocoles de traitements et des modes de conservation communs.
En ce qui concerne les méthodes analytiques :
Il s’agira dans un premier temps de recenser et caractériser les méthodes employées par les différents laboratoires internes au RMT (justesse, répétabilité, reproductibilité, limites de détection et de quantification), d’analyser les avantages et inconvénients de chacune. Un recueil des méthodes utilisables pour le dosage d’éléments traces en fonction du type de matrice sera constitué, publié, et accessible notamment au travers du site Internet (Chantier 1).
Ce travail permettra également de révéler des manques en matériaux de référence, pour certaines matrices ou certains contaminants. Nous nous attacherons alors à étudier la faisabilité de la fabrication d’un matériau de référence. Nous définirons également le contexte d'un test d'intercomparaison et la nature des matériaux de référence nécessaires pour effectuer ce test. Cette première approche permettra de budgétiser le(s) test(s) inter-laboratoires à organiser au-delà des 18 mois.
Dans la suite du projet à 5 ans, nous nous intéresserons à la spéciation (ex : As, Se ou Cr) et aux contaminants émergents (ex : organoétains, Sb). Cette problématique est importante car certaines réglementations commencent à intégrer des notions de spéciation, alors qu’il n’y a pas de consensus sur les méthodes d’analyse à utiliser pour doser correctement les espèces chimiques concernées dans toutes les matrices végétales.
Un recensement des méthodes existantes sera effectué. Les méthodes seront comparées. Le développement de méthodes de routine pour les matrices ou les éléments pour lesquels les méthodes n’existent pas ou restent du domaine de la recherche sera effectué. L’objectif recherché, après le développement des méthodes, sera un transfert technologique vers les laboratoires de routine du RMT.
Suite au projet à 18 mois, un ou plusieurs matériaux de référence seront fabriqués et envoyés aux laboratoires d’analyses participant à l’étude. Ces matériaux de références pourraient également concerner la spéciation. A l’issue de ces tests, les matériaux de référence ainsi élaborés, permettront d’effectuer des contrôles qualité dans les laboratoires internes au RMT, participant au chantier 6.